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Nous avons aimé lire en 2020...

Les cicatrices/ Claire Favan. - Harper Collins, 2020

« Une graine pourrie a été plantée dans le cœur de ce garçon. Dans le terreau de sa haine, elle germe, tant et si bien qu’elle ravage tout ce qu’il aurait pu devenir. »

Owen Maker est un homme ordinaire. Son seul crime : vouloir se séparer de sa femme. Depuis l’annonce de la séparation, elle ne cesse de menacer de se suicider afin de le retenir. Owen vit donc reclus de toute vie sociale. Un jour, son ADN est retrouvé sur une scène de crime. Parviendra-t-il à prouver son innocence ?

Claire Favan, auteur de « Tueur intime », nous offre un petit bijou de suspense. Que celui qui parviendra à ne pas lire ce livre d’un seul souffle lève la main ! Un roman qu’on ne peut plus lâcher avant de connaître la conclusion.


 

Une place au paradis (Bande dessinée)/ Thomas Mosdi et Pierre Lorenzi. - Marabulles, 2019

Un  scénario réussi pour traiter des violences congugales.  Mélanie était tombée folle amoureuse de Romain. Progressivement, la jalousie de Romain et son besoin de contrôle prennent le dessus jusqu'à atteindre les violences verbales et physiques.  Pour elle et sa fille Lilou, Mélanie devra prendre une décision.

Les plans et les traits du dessin appuient avec justesse les émotions des différents personnages. A mettre dans beaucoup de mains.

 


 

Les moutons : make management great again (Bande dessinée)/ Alsy. - Renaissance du livre, 2018

Une bande dessinée tout en légèreté qui nous dépeint les failles des principes théoriques du management : team building, ordre du jour, open space, priorisation des tâches, ... autant de planches que de sujets pour "rire" mais aussi  prendre conscience des difficultés de la vie d'équipe.  Les personnes qui dirigent un service ou une équipe s'y reconnaîtront peut-être. Humour garanti.


 

 

Les os des filles/ Line Papin. - Stock, 2019

 

 

Dans une « autofiction » familiale, cette jeune romancière de 23 ans nous livre son 3e roman dans lequel elle s’explore à travers sa lignée maternelle d’Hanoï à Paris. De la grand-mère, Ba, et la guerre du Vietnam à ses 3 filles, les soeurs H., dont la 3e est la mère de Line Papin, de 1945 à 2000, nous suivons la vie de ces femmes de caractère. « Elles n’étaient pas malheureuses. Elles étaient unies, bosseuses, rieuses, osseuses. »

 

 


 

Le bal des folles / Victoria Maes. - Albin Michel, 2019

 

A Paris, en 1885, des femmes se retrouvent internées à l’hôpital de la Salpêtrière. Elles souffrent de crises « d’hystérie » ou de traumatismes dus à des viols, assassinats, mendicité, femmes battues, adultères, ...

Le professeur Charcot présente certaines patientes devant ses élèves dans des séances d’hypnose éprouvantes pour elles.

Un évènement agite les couloirs de l’hôpital « le bal de la mi-carême », appelé le « bal des folles » car le tout Paris y vient pour voir danser ces folles craintes et fantasmées. Eugénie Cléry, fille de bonne famille, s’y trouve, aliénée elle-aussi, parce que sa famille rejette son don comme une honte à cacher, une hérésie : elle peut communiquer avec les morts.

Un beau premier roman, avec des personnages forts, un roman qui étonne et fait frémir.

 


 

Vaste comme la nuit / Elena Piacentini. - Fleuve éditions, 2019

 

Thriller, ou roman noir ou enquête policière, ce roman a pour qualité son écriture poétique, sensible, imagée. La psychologie des personnages y est à fleur de peau. Il  nous ouvre les portes sur un drame reliant plusieurs familles d’un village, au passé trouble. Et c’est l’enquêtrice qui est le nœud de ce drame mais amnésique à la suite d’une chute dans son enfance, elle a tout oublié. Elle revient trente ans plus tard pour tenter de comprendre ce qui a provoqué son amnésie.

Petits mensonges et grands secrets de famille vacillent alors.

D’Elena Piacentini, Michel Bussi dit : « C’est la plume la plus sensible du roman policier féminin. »

 


 

A la vie / L'homme étoilé. - Calmann-Levy, 2020

Avec l'Homme étoilé, plongez dans le quotidien des soins palliatifs. Dans ce roman graphique, l'infirmier raconte avec humour ses rencontres avec ses patients, leurs joies et leur tristesse. Un récit juste, humain, qui ne tombe jamais dans le mélodramatique ou dans la caricature, qui pince parfois un peu le coeur mais qui vous laisse indéniablement un sentiment de plénitude. Un roman graphique à lire pour casser en douceur les préjugés sur la fin de vie en soins palliatifs. 

 


 

Le consentement / Vanessa Springora. - Grasset, 2020

L'histoire de Vanessa Springora qui, à 13 ans, rencontre et entame une relation avec un écrivain célèbre de 50 ans.

Années 80. V. est élevée par sa mère, divorcée d’un père trop absent. Baignée dans le monde des livres depuis toute petite, elle rencontre G., célèbre auteur au charisme envoûtant, au détour d’un dîner mondain. Elle tombe rapidement sous son emprise. G. la couvre d’attention, lui apprend la littérature, lui promet qu’il ne lui fera aucun mal. Mais V. découvrira rapidement qu’elle n’est pas la seule à bénéficier de la perversion de G. Petit à petit, elle décèlera le prédateur derrière le brillant homme de lettres et cherchera à s’en défaire.

Dans ce roman thérapeutique et dérangeant, Vanessa Springora nous livre le récit de cette relation sans rien en cacher. Des premiers émois à la chute, ce témoignage ne laisse personne indifférent.

 


 

Les aigles endormis/ Danü Danquigny. - Gallimard, 2020

L’auteur albano-canadien nous livre ici un très bon premier roman.

L’Albanie, le pays des aigles du dictateur Enver Hoxha est un des régimes communistes les plus durs de l’Est. La chute du régime survint bien après les autres pays de l’Est et la désillusion est grande car ce ne sera pas une libération mais un véritable chaos politique et social. Le progrès n’est pas en marche. C’est un pays ruiné, sans ressources naturelles, dans lequel les mafias prendront facilement  les rennes.

C’est  dans cette violence sourde que vit Arben.  Il rentre au pays pour régler ses comptes, après 20 ans passés en France. Enfant, il a grandi entouré de sa bande de copains et de ses parents professeurs. Son avenir est tout tracé : de bonnes études, un bon métier. Mais ses parents meurent et cet avenir est bousculé, ses rêves de partir à l’étranger aussi.

De jeune idéaliste, il devient un malfrat endurci, remettant sans cesse son immigration en France pour protéger sa famille. Il doit d’abord amasser assez d’argent.

Ce n’est pas seulement un roman noir mais aussi l’histoire de l’Albanie et de son peuple dont l’Europe ignorait la souffrance.  Il nous conte des dizaines d’années de tyrannie en nous révélant leurs conséquences  politiques, historiques et sociologiques.

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